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Sport
Championne de France de boxe super-plume
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Victoire, comment est née votre envie de pratiquer la Boxe ?
Quand j’étais petite, j’accompagnais mon père à ses entraînements. J’ai commencé la boxe à 7 ans. Au début c’était un amusement. À partir de 13 ans, c’est devenu beaucoup plus sérieux. Puis de l’âge de 15 à 18 ans, j’ai intégré l’équipe de France. Durant toutes ces années la boxe a pris beaucoup de place dans ma vie !
La boxe est chez nous une histoire de famille, une passion que je partage avec mon père et mon frère. Et je reste très attachée à l’US Saint-Maur Boxe, le club dans lequel j’ai pu beaucoup évoluer.
Comment avez-vous tenté de concilier scolarité et sport de haut niveau ?
La boxe est un sport très dur physiquement et psychologiquement. Il faut y consacrer beaucoup de temps, être très attentif à son hygiène de vie, respecter un régime alimentaire. Avant une compétition, si on dépasse de 100 grammes le poids requis, on ne monte pas sur le ring !
Concilier sport de haut niveau et scolarité a donc été compliqué, comme c’est le cas dans d’autres sports. J’ai décroché mon bac. Mais allier ensuite des études supérieures avec la préparation pour le championnat du monde en Inde a été une période difficile ! Je prépare actuellement une licence Responsable de Développement Commercial par correspondance. J’essaye au maximum de concilier les deux car dans le sport tout peut s’arrêter du jour au lendemain.
Quelles sont les qualités qui vous ont permis d’atteindre ce niveau ?
Je suis une jeune femme gentille, généreuse et plutôt sentimentale. Mais lorsque je monte sur un ring, je laisse tout au placard pour être juste concentrée et hyper combative. Et si je devais donner ma qualité première, je dirais la persévérance. Je ne lâche rien. Je me rappelle que très jeune, j’admirais des boxeuses comme Anissa Benyoub et Gaëlle Armand.
Je me suis rendue compte du chemin parcouru lorsque je me suis retrouvée à boxer avec ces grandes championnes !
Le milieu de la boxe semble très dur…
La boxe m’a fait mûrir très tôt. J’ai pris des coups, je ne fais pas confiance facilement. Quand tout va bien, on est très entouré. Mais lorsque j’ai été blessée et ai passé un mois et demi en centre de rééducation, mon seul soutien a été ma famille. Il faut le savoir.
Vous êtes partie l’année passée à Monaco et vous avez remporté la ceinture de Championne de France !
J’ai signé avec le club de Monaco en mars 2019 et j’ai renouvelé mon engagement. C’est un club très professionnel qui assure aussi la gestion de ma carrière. Ce titre de championne de France, il n’a pas été facile à gagner ! Il a fallu donner le meilleur face à Nahed Kharchi qui a une grande expérience de la compétition puisqu’il y a 10 ans, elle était déjà championne de France de full-contact, de kick boxing et de boxe birmane. J’ai vraiment tout donné pour aller chercher ce titre.
Vous deviez remettre votre ceinture en jeu le 26 mars dernier, ce match est-il reprogrammé ?
Avec la crise sanitaire, le calendrier des matches a été annulé. C’est une année vraiment spéciale et aujourd’hui je ne sais pas quand reprendra la compétition. Mais même sans visibilité, je continue à m’entraîner dur.
Le jour où je remonterai sur le ring, c’est sûr je serai prête !
Que peut-on vous souhaiter ?
La confirmation de mon titre de championne de France et un beau parcours au Championnat d’Europe, bien sûr ! J’ai hâte, et je ferai tout pour aller le plus loin possible.